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La saga des Lifting Bodies
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XXV. Les lifting-bodies du futur -Suite-
  Création/Mise à jour : 20/08/2003
I. Les fers à repasser volants XVI. Buran & Bor
II. Les sans papiers du desert XVII. Des projets Américano-Russes : HL-20 & HL-42
III. Des militaires plus intéressés par le Viet-Nam XVIII. Le retour des lifting bodies : le X-38
IV. Un centre de test permanent XIX. Le X-33 et le Venture Star
V. Un bricoleur de génie XX. La navette MAKS
VI. Décapotable et C-47 réquisitionnés XXI. X-34, X-37 et X-40A
VII. Une couveuse à génies XXII. La chute de Columbia
VIII. La première plongée du M2F1 XXIII. Le projet OSP
IX. Le M2-F2 et le Northrop HL-10 XXIV. Les lifting-bodies du futur
X. Un premier vol mitigé XXV. Les lifting-bodies du futur -Suite-
XI. Le M2F3, le X-24 et le mur du son XVI. ANNEXE : Les pilotes de lifting Bodies
XII. Le cauchemar russe XVII. ANNEXE : Caractéristiques des lifting Bodies
XIII. Les Martin X-24A & X-24B XVIII. ANNEXE : Le Martin X-23
XIV. L’hyper III : la flèche brisée XXIX. ANNEXE : Le Martin X-24 C
XV. Les lifting bodies Russes

 

Projet SLI de la NASA

 

A noter que les futurs engins puisent énormément dans le réservoir d'idées de la NASA. Dès 1970 et jusque les années 80, la NASA avait proposé une capsule Apollo modifiée comme module de sauvetage possible pour la navette. Baptisée Apollo CSM concept et proposée par Rockwell, pesant 4,500 kgs, elle aurait permis d'emporter 6 astronautes en deux rangées de trois (charge utile de 750 kgs).

le module de sauvetage du programme Skylab-Apollo aurait contenu 6 cosmonautes sur deux rangs.

Lors de la préparation de la construction de la station Alpha, pré-ISS, Rockwell avait remis ça en collaboration avec Khrunichev. C'était un module d'origine russe, type Zarya (la toute première pièce de construction de l'ISS), mais non sélectionnée comme module de sauvetage : on lui préféra le classique Soyouz TMA.

Le petit lifting body destiné à amener l'équipage de cosmonautes remplaçants de l'ISS ressemble étrangement au HL-20, lui-même issu des recherches soviétiques du BOR-4, abandonné quand le Soyouz avait été retenu comme chaloupe de sauvetage. La NASA a l'art d'accommoder les restes, ou plutôt continue à ressortir de ses cartons des études toutes faites, des projets forts corrects abandonnés pour d'autres raisons que purement scientifiques.

le module Soyouz TMA, ravitailleur de l’ISS faute de navette

 

Projet SLI de la NASA

 

Le flou actuel :

Aux toutes dernières nouvelles, le programme OSP lui-même se voit sévèrement remis en cause par le Space Frontier Foundation, du Congrès américain (toujours lui) qui estime ses chances de réussite…. « a zéro ». Son porte-parole estimait en effet le 15 janvier dernier que « nous n’avons aucune raison de croire la NASA a appris les leçons de ses nombreux échecs, et de nombreuses raisons de penser que les contribuables vont perdre des milliards de plus de dollars sur un autre programme stérile."

Un congrès qui n’y va pas avec le dos de la cuillère, remettant en cause les 20 dernières années de programmes de la NASA.« La liste ininterrompue de la NASA des programmes décommandés de véhicule s'étend du X-30 NASP de l'administration de Reagan, prolongé par les X-33, X-34, X-38, et, le plus récemment, l'initiative de lanceur de l'espace ou SLI.

Les deux programmes restants de "X-véhicules" le X-37 et le X-43 sont déjà bien en retard et leur budget devient excédent, annonciateur de leur probable annulation ». La situation analysée est sans fioritures : "nous comprenons le besoin pressant et légitime de la NASA de trouver de nouveaux moyens de transport d'équipage pour la station spatiale internationale (ISS), et par conséquent, son effort pour développer l’OSP, mais l'importance de cette condition n’améliore pas les chances de succès de l’OSP, et signifie seulement que le danger lié au maintien en orbite de l’ISS sera beaucoup plus grand si l’OSP échoue."

Le lifting Body dela firme Orbital proposé dans le cadre du projet OSP

 

Projet SLI de la NASA

 

En résumé, l’OSP est la dernière chance pour maintenir en vie la station internationale, rien de moins. Or l’urgence n’a jamais été bonne conseillère en astronautique (sauf pour Von Braun avec son Explorer !). On a toutes les raisons de croire que l’OSP sera donc bien construit, qu’en raison de la défaillance de la navette, en l’absence de projet à moyen terme, et dans l’attente des SLI, ce sera le projet le plus volumineux des quatre qui sera retenu (« sharp body »).

Ce sera le dernier projet construit sous l’égide directe de la NASA . Pour ce faire, en, effet, la NASA va se transformer radicalement après le séisme Columbia, en abandonnant toute idée de fabrication en interne de vaisseau spatial et en laissant les initiatives privées le faire à sa place.

De compétiteur, elle devient simple client des projets qui lui seront soumis. Burt Rutan , jeff Besos d’Amazon, Elon Musk de Paypal, et XCOR avec son EZ-Rocket sont déjà sur les rangs. La conclusion du rapport du 9 mai 2003 est encore plus sévère pour l’indépendance de la NASA: « un seul appareil Suborbital n’est pas suffisant, plusieurs appareils spatiaux sont souhaités pour ouvrir l’espace à davantage de personnes qu’aux seuls astronautes ».

En gros, le Congrès façon Bush ouvre une voie royale au tourisme spatial pour renflouer la dispendieuse NASA. L’avenir dira si le choix est bon. Pour l’instant, on peut simplement constater que l’ISS, station à but essentiellement scientifique devient un cadeau fort encombrant… dans cette optique « commerciale »

Sources :

Auteur de ce dossier : Didier Vasselle
Ressources online :
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NASA Lifting Body
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M2-F1 lifting body picture gallery
M2-F2/F3 lifting body picture gallery
X-24 lifting body picture gallery
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