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La saga des Lifting Bodies
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XIV. L’hyper III : la flèche brisée
  Création/Mise à jour : 20/08/2003
I. Les fers à repasser volants XVI. Buran & Bor
II. Les sans papiers du desert XVII. Des projets Américano-Russes : HL-20 & HL-42
III. Des militaires plus intéressés par le Viet-Nam XVIII. Le retour des lifting bodies : le X-38
IV. Un centre de test permanent XIX. Le X-33 et le Venture Star
V. Un bricoleur de génie XX. La navette MAKS
VI. Décapotable et C-47 réquisitionnés XXI. X-34, X-37 et X-40A
VII. Une couveuse à génies XXII. La chute de Columbia
VIII. La première plongée du M2F1 XXIII. Le projet OSP
IX. Le M2-F2 et le Northrop HL-10 XXIV. Les lifting-bodies du futur
X. Un premier vol mitigé XXV. Les lifting-bodies du futur -Suite-
XI. Le M2F3, le X-24 et le mur du son XVI. ANNEXE : Les pilotes de lifting Bodies
XII. Le cauchemar russe XVII. ANNEXE : Caractéristiques des lifting Bodies
XIII. Les Martin X-24A & X-24B XVIII. ANNEXE : Le Martin X-23
XIV. L’hyper III : la flèche brisée XXIX. ANNEXE : Le Martin X-24 C
XV. Les lifting bodies Russes

 

 

Le succès total des derniers X-24 ne suffit pourtant pas à rassasier nos chercheurs. Dans leurs cerveaux le concept d’Hyper III apparaît alors. Dick Eldredge y ajoute les progrès qu’il a pu faire sur les atterrissages guidés par parachute, l’aile Rogallo étant alors très à la mode (elle a failli servir à Apollo).

L’Hyper III et ses deux types d’ailes testées à partir d’un emport d’hélicoptère et une vol plané radio guidé. L’appareil ne sera jamais construit en « dur ».

On y ajoute les recherches de l’Université de Princeton, sur des ailes souples…. Et on obtient l’incroyable Hyper III, un triangle pointu censé dépasser les mach 6 en tunnel aérodynamique. Prosaïquement, le modèle réalisé pour les tests d’atterrissage est fait en assemblage de tube d’alu recouverts de dacron, cousu main !

Le nez est en fibre de verre, la queue en tôle d’alu, et une aile empruntée à un planeur HP-11 est fixée au-dessus, quand elle n’a pas ses ailes souples déployables. L’aile « du dessus » est orientable : en vol, elle est dans le prolongement du dessus plat du fuselage, à l’atterrissage elle pivote à 90°. L’engin est largué plusieurs fois, d’un hélicoptère piloté par l’homme à tout faire Peterson (un Sikorsky SH-3 de la Navy), après avoir été testé sur un camion plat, comme l’avait été le premier prototype avec la Pontiac.

L’engin est piloté du sol par une radio-commande, ce qui induit quelques petits problèmes : en décembre 69 où on lieu les tests, une brume empêche le pilote de voir le planeur avant 1 000 m d’altitude. Fort heureusement, on récupère sa vision… juste avant l’atterrissage, pendant lesquels les deux modèles d’aile sont utilisés, au fur et à mesure.

L’incroyable Hyper III, construit en tubes et recouvert de dacron, remisé à côté de son précurseur le M2F1, et accompagné de ses maquettes volantes. Notez l’aile supérieure, qui, en vol, se met dans l’axe et ne se déploie que pour l’atterrissage (fixe ici).

 

Le Hyper III

 

 

Toujours à l’affût des bonnes occases, Dale Reed propose au directeur d’Edwards de revendre le C-47 pour acheter aux surplus un Grumman SA-116B Albatros…qui grimpe plutôt bien, puisque le 4 juillet 1973, un exemplaire atteindra même 32 883 pieds.

L’Albatross désormais au musée de l’air force, et recordman du monde d’altitude pour hydravion à 2 moteurs à pistons a été convoité par la NASA comme avion porteur de l’Hyper III !

Un hydravion porteur de planeur supersonique, en plein désert, pourquoi pas, l’endroit en a bien vu d’autres ! Se produit alors un phénomène étrange : les responsables de la NASA trouvent que le projet est trop peu coûteux pour être sérieux ! Au seuil où la NASA commence à voir tomber les milliards de dollars pour le nouveau projet de navette, un planeur en toile et un hydravion datant de la guerre de Corée font trop « cheap ».

Le projet de piloter un Hyper III en aluminium tombe à l’eau, si l’on peut dire. Ecœuré par sa propre hiérarchie, laminé par plus de quinze années de louvoiement avec la bureaucratie, Paul Bikle démissionne de la NASA le 31 mai 1971. Il a mené à bien tous les projets de Lifting Bodies, et on lui refuse le dernier ! Il y a d’autres façons de remercier la compétence !

Sources :

Auteur de ce dossier : Didier Vasselle
Ressources online :
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