Les
avions à réaction de Lavotchkine
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XII.
Le La-190
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Création/Mise à jour : 18/03/2005 |
En janvier 1948, les VVS (défense aérienne de l’URSS) dirigé par le Maréchal Govorov et le PVO demandent aux constructeurs aéronautiques du pays de concevoir un intercepteur tous temps, doté d’un radar de recherche et de poursuite, pouvant également assurer la conduite de tir et dont la mission était de s’opposer à tout hostile et quelles que soient les conditions météorologiques. Pour répondre à cette demande, les principaux constructeurs soviétiques proposent des prototypes : les biréacteurs Lavotchkine La-200, Mikoyan Gouryevitch I-320, et Sukhoï Su-15 mais il semble que Lavotchkine et Mikoyan proposèrent également pour ce programme les monoplaces monoréacteurs supersoniques lourds : le La-190 et le I-350. L’installation d’un radar à l’avant d’un jet imposait l’adoption d’une formule aérodynamique très différente des avions précédents puisque les entrées d’air devaient, au moins partiellement, céder la place au radar. De plus, les constructeurs devaient résoudre quelques problèmes inédits comme le refroidissement du radar et des revêtements transparents aux ondes radar mais conservant une bonne tenue mécanique. Le La-190 était un mono-réacteur presque deux fois plus grand et deux fois plus lourd que le La-176. L’avion avait une voilure à forte flèche (55°) et assez fine avec une épaisseur relative de 6%. Les empennages horizontaux étaient fixés presque tout en haut de la dérive comme sur les appareils précédents de Lavotchkine. |
Le fuselage du La-190 accueillait les premiers réservoirs intégraux soviétiques. Ceux-ci devaient contenir suffisamment de carburant pour permettre un long rayon d’action et occupait donc presque toute la place dans le fuselage et la voilure. Ces réservoirs pouvaient contenir 2100 litres de carburant en interne, de plus, la La-190 pouvait emporter un réservoir supplémentaire de 600 litres sous le fuselage. Le manque de place imposa le montage d’un train monotrace et des balancines en bouts d’ailes. Le radar RP-1 "Izumrud" était logé dans le nez de l’avion au-dessus de l’entrée d’air. Le turboréacteur était un modèle de Lyulka, le VRD-5/TR-3 de 4500 kgp qui sera construit plus tard en série dans les versions améliorées AL-5. Les commandes du La-190 avait une assistance hydraulique et le roulement à l’atterrissage était diminué avec un parachute de freinage logé à l’arrière de la quille ventrale. La construction du La-190 fut terminée en février 1951. L’appareil ne fit en tout et pour tout que huit vols d’essais en 1951, aux mains d’Andreï Kotchetkov mais atteignit tout de même Mach 1,03. En plus d’un pilotage difficile, les problèmes causés par le réacteur Lyulka VRD-5/TR-3 condamnèrent le programme, comme d’ailleurs l’I-350 de Mikoyan, développé autour du même moteur et qui ne réalisa que sept vols. |
Sources : 1) Soviet X-Plane, Y. Gordon et B. Gunston |
Les avions à réaction de Lavotchkine |