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Le Lockheed CL-400 Suntan

II. Introduction

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I. Présentation

II. Introduction

III. Les premiers contrats d'études
IV. Le CL-400
V. La production de l'hydrogène
VI. Réservoirs et systèmes
VII. L'hydrogène carburant
VIII. Premiers moteurs à hydrogène
IX. Le P&W J-57 à hydrogène
X. Le P&W model 304
XI. Les essais du P&W 304
XII. Les usines d'hydrogène
XIII. La fin du CL-400
XIV. L'héritage du CL-400
XV. Bibliographie
 

Le plus grand et le plus extraordinaire projet pour l'usage de l'hydrogène comme carburant a été étudié par l'US Air Force en 1956-1958 dans le plus grand secret. Bien que le projet ait été annulé avant le premier vol de l'avion, il a mené directement au premier moteur-fusée à hydrogène. Le projet avait le nom de code Suntan, et même ceci a été maintenu secret. 1 . Le Suntan était un projet de l'US Air Force pour développer un avion utilisant comme combustible l'hydrogène avec l'objectif de remplacer l'avion espion U-2.

Le Suntan a ses racines dans l'intérêt de l'US Air Force pour le vol haute altitude pendant la première moitié des années 50. Une première approche a été mené par le commandant John D. Seaberg du centre de développement aérien de Wright, vers la fin de 1952. Cela consistait en une modification du Martin RB-57 et le projet Bell X-16, ce dernier ayant été annulé dans le milieu des années 1955.

Bell X-16

Une approche différente, suscitée par une proposition de Randolph Rae en 1954 pour construire un avion propulsé par le moteur Rex, était centré sur les avantages potentiels d'utiliser l'hydrogène liquide. L'intérêt de l'Armée de l'Air pour l'hydrogène a été suscité par Abe Silverstein, directeur associé du laboratoire de Lewis du Comité consultatif national pour l'aéronautique.

Maquette du Bell X-16

Vers la fin de 1955, l'US Air Force avait un certain nombre d'activités de recherches et de développement sur la praticabilité d'utiliser l'hydrogène liquide en vol. Garrett Corporation, qui avait acheté des brevets de Rae et formé une division Rex avec Rae en tant qu'ingénieur en chef, était impliqué dans un contrat pour les études du moteurs Rex et s'était concentré sur le plus grand et le plus puissant, le Rex III destiné à un avion étudié par Lockheed. United Technologie menait une étude pour utiliser l'hydrogène avec un turboréacteur conventionnel, et un concurrent, General Electric, montrait également de l'intérêt pour l'hydrogène. Garrett étudiait aussi les réservoirs, l'isolation, et le comportement de d'hydrogène liquide. L'Armée de l'Air et le NACA avaient convenu que le laboratoire de Lewis déterminerait la praticabilité de piloter un avion à hydrogène liquide. L'Armée de l'Air fournirait les $1 millions nécessaires, ainsi que les moyens d'essai.

La motivation de l'US Air force pour l'hydrogène liquide était la détermination de développer un avion avec des capacités supérieures à celles de l'U-2. Déclassé avec son rôle de support de la C.I.A pour l'U2, l'US Air Force recherchait non seulement à assurer la phase opérationnelle de l'U-2 mais aussi à regagner l'initiative dans le matériel en développant un avion de seconde génération. Une perspective était la proposition de Rae-Garrett, mais cette approche n'a pas semblé tout à fait la bonne réponse. Vers la fin de 1955, le moment était venu pour une nouvelle proposition, aussitôt faite par Kelly Johnson des Stunk Work de Lockheed.

Sources :

Cette série d'article est la traduction par mes soins d'un article plus général (et très intéressant) de la NASA sur l'emploi de l'hydrogène comme carburant :

LIQUID HYDROGEN AS A PROPULSION FUEL,1945-1959

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