Le Dornier Do-335 et ses dérivés
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V. Les Do-335 d'entrainement
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Création/Mise à jour : 12/03/2003 |
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Parallèlement au développement des versions Do-335 A-0 et A-l, Dornier travaillait aussi sur des versions d'entraînement biplaces. Le caractère peu orthodoxe et les performances élevées du Do-335 demandait une formation intensive et le Do-335 d’entraînement, basé sur la version de chasse, faciliteraient considérablement la tâche, et le pilote pourrait commencer les vols solos après une série de vol en duo. Les principales variantes d'entraînement en cours de développement étaient le Do-335 A-10 à moteurs Jumo 213 (jamais construit), le Do-335 A-11, basé sur la version A-0, et l'A-12 basé sur le Do-335 A-l.
La version d’entraînement avait un deuxième habitacle surélevé derrière l'habitacle du pilote, formant la "bosse" caractéristique de ces versions. Cet habitacle accueillait le siège de l'instructeur et était équipé des instruments et des commandes de base. Par contre, l’instructeur n’avait pas de siège éjectable, contrairement à l’élève pilote. L’installation de l'habitacle arrière entraîna la réduction de la taille du réservoir de carburant installé dans le fuselage, ce qui réduisait le rayon d’action de l'avion, un inconvénient secondaire pour un appareil d’entraînement. De même, l'armement n’était pas installé dans les versions d’entraînement. En raison de son aspect particulier, l'avion fut connu sous le sobriquet de Ameisenbar (Fourmilier, mangeur de fourmis). |
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Le 11 octobre 1944, le Flugkapitan Appel réalise le premier vol du prototype de la version A-10, le Do-335 V11 (CP+UL, W.Nr. 230011). L'avion était basé sur un fuselage de Do-335 A-0 et était propulsé avec des DB 603A-2. Le prototype V12 (RP+UO, W.Nr. 230012) vola en septembre 1944 et était le prototype de la version A-11. Pendant les essais, le Do-335 V11, testé en vol à Mengen, eu un accident à l'atterrissage et subis quelques dommages au train d'atterrissage. Parallèlement aux essais spécifiques à sa nouvelle configuration, le prototype fut également employé pour tester le mécanisme de largage des pales de l’hélice arrière.
Ce mécanisme était utilisé pour permettre l’évacuation du pilote en relative sécurité (la séquence d’éjection prévoyait le largage par boulon explosif de la dérive dorsale, des pales puis de la canopée avant le déclenchement du siège éjectable à air comprimé). Le Do-335 V12 était équipé d’une hélice Messerschmitt P 8 à pas variable. Cet avion fut détruit à Friedrichshafen afin de l'empêcher de tomber entre les mains des alliés. Aucun Do-335 d’entraînement de série ne fut construit en tant que tels. En fait, les seuls Do-335 A-12 produit était des Do-335 A-1, avec des moteurs DB 603E-1, transformé à la hâte en version d’entraînement. Un Do-335 A-12 (le RP+UB) fut transféré en Grande-Bretagne après la guerre, alors que deux autres (les RP+UD et RP+UI) étaient saisis à Oberpfaffenhofen mais n’était pas en état de vol. Les quatre derniers Do-335 A-12 n'ont jamais été achevés. Le Do-335 B-5 était une variante d’entraînement de la version B, qui à l’exception des ailes et des moteurs, était identique à l'A-12. |
Sources : 1. Lufwaffe Secret projects -Fighter- 1939-1945 |
Le Dornier Do-335 et ses dérivés |