Le Dornier Do-335 et ses dérivés
|
|||
XVI. Le Dornier P.252
|
|||
Translate :
![]() ![]() ![]() |
Création/Mise à jour : 12/03/2003 |
|
Entre août 1941 et janvier 1942 le service de développement de Dornier à Fnedrichshafen réalise une série d'études comparatives pour un chasseur de nuit. Les projets en question, les P.202, P.208, P.215 et P.217 étaient tous caractérisés par un train d'atterrissage tricycle et un moteur propulsif. Une telle configuration permet de loger facilement une batterie de canons de 30 millimètres et/ou un radar dans le nez. (comme le Do-335 était initialement envisagé comme un bombardier rapide, cette caractéristique n’avait pas été envisagée pendant les études préliminaire de l’avion.) Quelques temps après, les essais en vol du Do-335 ont confirmé ce qui était déjà suspecté : le moteur avant altérait l'efficacité globale de la propulsion combinée. Pour cette raison, les développements ultérieurs du Do-335, désignés P.247 et P.252, comportaient seulement un moteur propulsif arrière. Les avantages d'une telle disposition pour un chasseur de nuit étaient évidents : comme avec un jet, l'équipage avait un excellent champ visuel, et le radar, ainsi que l'armement, pouvait être logé dans le nez ou l’avant du fuselage sans difficultés. ![]() Il y eu au moins trois études réalisées sur le chasseur de nuit P.252 : - P. 252/1 : un appareil biplace de février 1945 avec une aile en flèche de 16.4 m d'envergure, 1900 litres de carburant et d'une vitesse maximum de 900 km/h. - P. 252/2 : avec un fuselage rallongé pour loger un troisième membre d'équipage, des ailes avec flèche de 35° et de 18.4 m d’envergure. - P.252/3 : avec capacité accrue en carburant et flèche légèrement réduite. Lorsque Dornier a soumis les projets P.252/1 et P.252/2 pour évaluation officielle, le 26 février 1945, les appareils à moteur à piston étaient déjà considérés comme dépassés par rapport aux avions à réaction. Le décret de Goering du 22 février, stipulant que seulement les projets d’appareils à réaction seraient développés plus avant, a eu comme conséquence l’abandon officiel des projets Dornier à moteur à piston. Néanmoins, pour une raison inconnue, Dornier a continué le travail sur le projet P. 252/3 au-delà de cette date. |
|
En termes de performances, cet avion spécialisé était pourtant comparable aux chasseurs de nuit à réaction. Son rayon d’action, par exemple, pouvait à peine être envisagé pour un appareil à turboréacteur de dimension semblable à cet époque. Cependant, le P.252 n’avait pas un grand potentiel d’amélioration en dépit des pales d’hélice en flèche, le moteur à piston ayant atteint la limite de son potentiel de développement. Il est intéressant de comparer ces appareils avec le Northrop P-61 Black Widow US, chasseur de nuit lourd. Bien que plus grand et plus lourd que le Dornier P.252, le P-61 avait une puissance motrice très comparable, pourtant sa vitesse maximum à 6,000 m était seulement de 600 km/h.
|
Sources : 1. Lufwaffe Secret projects -Fighter- 1939-1945 |
Le Dornier Do-335 et ses dérivés |