Les
avions à aile gouttière de Willard Custer |
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VIII.
Le nouvel eldorado civil |
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Création/Mise à jour : 25/04/2005 |
L'idée est donc bonne, reste donc encore à convaincre ses contemporains. La guerre passée, ce ne sont plus les militaires qu'il faut séduire. Et comme alors l'aviation d'affaires est en pleine explosion, que les chefs d'entreprises américains s'offrent des bimoteurs somptueux ou même de coûteux hélicoptères, impossible de leur vendre une cage à poules comme le CCW2. Il va falloir imaginer autre chose. Ou trouver une autre base d'avion existant à modifier. Un bimoteur comme Piper, Beechcraft, Navion ou Cessna en font alors serait parfait. Entre temps notre bonhomme fourbit ses différents projets, dont un fort élégant monomoteur biplace en tandem, un autre biplace côte à côte dont il subsiste aujourd'hui une fort jolie maquette rouge et blanche, et imagine même l'adaptation de son invention aux chasseurs à réaction (brevet de 1955 Numéro 2721045 sur un"jet-propelled aircraft with extendable intake channel"), ou aux avions de transport : c'est nettement moins complexe à développer qu'un Osprey, et on pourrait même affirmer que si les théories de Custer avaient été retenues, le gouffre financier et technologique dans lequel sombre un peu plus chaque jour l'Osprey ne serait jamais arrivé. Il est vrai que des turbopropulseurs actuels à la place des petits moteurs à pistons des prototypes donneraient une sacrée portance supplémentaire. Un Osprey muni d'ailes gouttière aurait 25% de rendement en plus. Et pas de mise au point aussi délicate (on en est à 16 années de développement aujourd'hui, le premier vol ayant eu lieu le 19 mars 1989). On aurait aussi épargné depuis la vie de 30 hommes, quatre crashs et une facture finale qui devient mirobolante.. (106 millions de dollars PAR appareil selon un rapport récent !!! ) mais le lobby Boeing-Bell, qui menaçait ouvertement le gouvernement de fermer des usines, si l'Osprey ne se faisait pas, à eu raison des arguments du Pentagone. Le même rapport décrit le fait que cela fait plusieurs années que les rapports sur la maintenance astronomique de l'appareil sont falsifiés selon une lettre anonyme reçue en 2001 au Congrès. Pour en revenir à Custer, dans les années soixante, une firme dont on ne connaît pas le nom (on peut néanmoins penser à Fairchild), lui proposera une somme astronomique pour le rachat de tous ses brevets (40 millions de dollars !). Willard est alors sur le point d'accepter, à une seule condition: qu'on le nomme ingénieur au sein de la même société. Cette dernière refuse. Les préjugés ont la dent longue. Les ingénieurs "professionnels" refusent de côtoyer un ancien vendeur de voitures. Willard est lui profondément blessé par cette attitude hypocrite. On lui reconnaît bien la valeur de ses théories et de ses découvertes, mais on ne l'admet pas dans le sérail. |
Sources : Auteur de ce dossier : Didier Vasselle |
Les avions à aile gouttière de Willard Custer |