Les bombardiers à réaction d'Arado
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I. Origine
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Création/Mise à jour : 24/04/2003 |
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Au début des années 40, peu après le premier vol du premier appareil à réaction du monde, le Heinkel He-178, Arado envisageait également d'utiliser le turboréacteur pour ses appareils en développement. Ces projets conduiront au premier avion de reconnaissance à réaction ainsi qu'au premier bombardier à réaction opérationnel. Parmi les projets à l'étude, le E.480 était un chasseur à propulsion mixte équipé d’un turboréacteur et d’un moteur à piston Daimler-Benz DB 614. Une deuxième variante purement à réaction fut également envisagée. Malheureusement, il ne reste aucune trace de ces projets si ce n’est des diagrammes de performances et des tables de masse. Parallèlement aux études sur les chasseurs à réaction, une équipe d’ingénieurs, dirigée par Walter Blume et Hans Rebeski, travaillait sur un projet pour un appareil de reconnaissance désigné E.370. L’E.370 était un monoplan à aile haute propulsé par deux turboréacteurs Jumo 004 fixé sous les ailes dans deux nacelles. La masse totale prévue était d’environ huit tonnes. Les performances calculées étaient une vitesse maximale de 780 km/h à 6000 m, un plafond opérationnel supérieur à 10800 m et une distance franchissable, avec réserve, de 2000 km. Ces performances étaient un peu inférieures aux spécifications, notamment en terme de distance franchissable, mais le projet E.370 fut accepté par la Luftwaffe et conduira finalement au premier prototype de l’Ar-234 au début de 1943. |
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L'Ar-234 était un appareil à fuselage semi-monocoque à aile droite haute. Les deux turboréacteurs étaient installés en nacelle sous les ailes. Les bureaux d’études d’Arado avaient dessiné un fuselage étroit de façon à obtenir des performances maximales. Sur les premiers prototypes, le fuselage était si étroit qu'il ne fut pas possible d’installer un train d'atterrissage escamotable conventionnel. La solution adoptée était l’utilisation d'un chariot largable pour le décollage et de trois patins rétractables pour atterrir à la manière des planeurs. Cette solution, qui avait été également adoptée sur le Messerschmitt Me-163, permettait d’économiser la masse du train et de dégager de la place pour les réservoirs à une époque ou les turboréacteurs étaient peu puissants et très voraces en carburant. L’économie de masse et de traînée devait, d’après les calculs être très appréciable. Mais la présence du patin ventral interdisait l’emport de bombes sous le fuselage ou dans une soute. En avril 1942, le RLM passa commande de six prototypes et Arado put affiner son projet en testant des maquettes en soufflerie. Le développement des turboréacteurs Junkers Jumo 004B-0 avait pris beaucoup de retard et les premiers moteurs ne furent livrés à Warnemfinde qu’en février 1943. |
Sources : Arado 234, juillet - août 1944 |
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