Le Vought SSN-8 Regulus I
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VI. Les Vought KDU-1 et X-28A
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Création/Mise à jour : 01/10/2003 |
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(crédit des photos de ce dossier : Vought, US Navy) |
Devant le succès des essais du Regulus, la US Navy décida d'exploiter les caractéristiques et performances de l'engin dans le rôle de cible volante. La société Vought mit rapidement au point un modèle dérivé directement du SSM-N-8A et qui n'en différait d'ailleurs que par des modifications dans les aménagements intérieurs. Ce modèle fut aussitôt commandé par la US Navy sous la dénomination KDU-1. Servant alors d'engin cible téléguidé, le Vought KDU-1 « Regulus » donna entière satisfaction et fut utilisé aussi bien pour l'entraînement au tir des pilotes de la US Navy et de la DCA, que pour l'expérimentation tactique de nouveaux missiles air-air ou sol-air comme les «Arrow», « Talos » et « Terrier ». Dans cet emploi, la longévité de l'engin « Regulus » était naturellement plus réduite et l'expérience démontra que chaque engin possédait un potentiel statistique d'un peu plus de cinq vols avant d'être perdu ou abattu. Parallèlement au développement du missile « Regulus», les bureaux d'études Vought travaillèrent dès le 24 septembre 1947 sur un nouveau problème posé par des spécifications très particulières émises par la US Navy. Celle-ci en effet souhaitait se procurer des engins-cibles capables d'évoluer à grande vitesse afin d'entraîner efficacement ses pilotes de chasseurs à réaction. Le cahier des charges stipulait que l'engin devait être radiocommandé et très robuste pour résister aux impacts de projectiles, mêmes inertes. Les techniciens de chez Vought présentèrent quelque temps plus tard le projet V-369 trop sophistiqué et surtout trop cher. Il n'y eut donc aucune matérialisation. |
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Le 30 mars 1950, un autre programme, d'ailleurs de technologie différente, accapara les bureaux d'études de Dallas. Les spécifications de la US Navy stipulaient alors que le nouvel engin serait sans moteur, donc remorquable, mais capable d'atteindre de grandes vitesses et de grandes altitudes tout en demeurant robuste, fiable et surtout récupérable, Les techniciens de chez Vought présentèrent quelques temps plus tard le projet V-369 qui fut accepté peu après sous l'indicatif X-28A. L'engin prenait des formes particulièrement fines avec des organes de sustentation généreusement dimensionnés. Capable d'être remorqué à 800 km/h et à des altitudes d'un peu plus de 10000 m, l'engin X-28A était constitué d'un fin fuselage profilé de section circulaire de 5,80 m de long, d'une voilure médiane cantilever à profil laminaire de 7,30 m d'envergure et d'empennages du type papillon. La construction était entièrement métallique et le revêtement était constitué de tôles pincées d'alliage léger. Le principe de la récupération était basé sur la sensibilité du ski d'atterrissage. Lorsque celui-ci touchait le sol, le choc libérait un parachute destinée freiner la course de l'engin. Une commande de 35 exemplaires fut passée, mais on ignore si ces engins-cibles furent effectivement utilisés et dans quelles conditions. |
Sources : Les avions Vought. Bernard Millot; Docavia n°20 |
Le Vought SSN-8 Regulus I |