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Le Northrop SM-62 Snark
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V. Un missile critiqué
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 01/10/2003
I. Origine
II. Le Northrop N-25
III. Le Northrop N-69
IV. Les essais en vol du N-69
V. Un missile critiqué
VI. Mise en service et Abandon

 

Le SM-62 Snark

 

En dépit des réserves de l'US Air Force au sujet du Snark, les journalistes prirent la défense du missile de Northrop pendant la période 1955-58. Ils soulignaient les principaux avantages du missile, principalement le fait que c'était une arme non pilotée. Les avocats du Snark notaient aussi qu'il pourrait voler aussi rapidement que les bombardiers contemporains, pourrait être programmé pour exécuter des manœuvres évasives, et pourrait être adapté pour voler à basse altitude. La vulnérabilité des sites de lancement pourrait être améliorée en déplaçant les missiles entre les sites (avec plus de sites que de missiles) ou en les basant sur de vieux porte-avions.

Mais l'argument crucial pour le Snark était son coût très inférieur à celui des grands bombardiers. Le Snark faisait un dixième de la taille d'un B-52, pour un vingtième de son coût. Pendant ce temps, Northrop concevait le Snark D comme missile récupérable équipé d'un système de navigation inertiel/stellaire. Le changement le plus visible était l’ajout de deux réservoirs sous pylône portant la capacité en carburant à 2250 litres.

La masse à vide du Snark passait de 7536 kg (Snark C) à 9366 kg et la masse en ordre de vol de 16 362 kg à 20 000 kg. Le N-69D a volé pour la première fois en novembre 1955, mais n’a accompli son premier vol guidé qu’en octobre 1956.

Un Snark N-69D

 

Le SM-62 Snark

 

Sur le modèle E qui suivi peu après, Northrop avait diminué la masse à vide de 900 kg et augmenté la masse en ordre de vol de 2270 kg. Le N-69E, prototype du SM-62 (désignation opérationnelle, SM pour Strategic Missile), vole pour la première fois en juin 1957. De son coté, l'US Air Force lance son premier Snark le 1er octobre 1957. Sur les sept premiers lancements de l'US Air Force, seulement deux ont atteint la zone visée mais à plus de 5 km de la cible.

Les problèmes principaux restaient la précision et la fiabilité du missile. Lors des vols sur une distance supérieure à 3000 km, le missile avait une CEP moyenne de 9 kilomètres. En fait, jusqu'en février 1960, aucun Snark n’a réussi un vol longue distance avec précision et par rapport aux dix derniers vols réalisés, le système de guidage avait moins de 50 % de chance de conduire le missile sur sa cible. En outre, le système de guidage, avec le système de commande de vol, était responsable d’environ la moitié des pannes du missile.

Les résultats d'essai montraient que le Snark avait une chance sur trois de décoller et seulement une sur dix de parcourir la distance prévue. A la fin des années 50, le SAC était préoccupé par la vitesse relativement réduite du Snark et de son incapacité à opérer dans la stratosphère, caractéristiques qui rendait le missile très vulnérable à l'interception. De plus, les nombreuses pannes au lancement et avec le système de guidage avaient soulevé des questions sérieuses concernant la fiabilité du système d'arme.

Sources :

The Cruise Missile par Kenneth P. Werrell
Cruise Missiles Of The 1950s & 1960s
SM-62 Snark (site FAS)
Northrop B-62 "Snark" (USAF Museum)
Snark N-69 du site Missiles.index
LARK, BOMARC and SNARK Operations du site The 6555th

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