Le Sud-Ouest SO-4000
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IV. Abandon du NC-270
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Création/Mise à jour : 14/05/2003 |
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Pendant ce temps, vers la fin de 1946, la construction du prototype du NC-270 était en cours dans les ateliers de la SNCAC de Boulogne-Billancourt. Malheureusement comme pour beaucoup de prototypes à réaction de cette époque, les ingénieurs avaient lourdement sous-estimés la masse de l’appareil et donc largement sur-estimés les performances de l’appareil avec les turboréacteurs alors disponibles. La puissance des Rolls-Royce « Nene » était largement insuffisante pour propulser un appareil de cette taille et il devenait de plus en plus évident que l’appareil ne pourrait répondre aux spécifications du programme. De plus, le prix de revient des appareils avait été également grossièrement sous-estimé et le programme promettait d’être un gouffre financier tant pour le constructeur que pour le client, l’Armée de l’Air ! A ces problèmes techniques s’ajouta rapidement les problèmes budgétaires et l’Etat-Major fut contraint de classer ce programme comme non prioritaire. En octobre 1947, la Direction Technique et Industrielle abandonna définitivement la construction du NC-270 mais conserva le programme des maquettes volantes NC-271 à des fins purement expérimentales. |
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La situation industrielle de la SNCAC était alors très difficile et en raisons des risques de troubles sociaux, les travaux de construction du premier prototype du NC-270 continua jusqu’en mai 1949 puis l’usine ferma en juin 1949. Selon certaines sources, l’appareil était achevé à 80 ou 85 %. Par contre, la réalisation du prototype n°2 n’avait jamais commencé et les approvisionnements prévus pour ce second prototype avaient été stoppés depuis 1947. En même temps que le NC-270, finissait ainsi la Société Nationale de Construction Aéronautique du Centre, berceau historique des avions Farman. L’usine fut rachetée par la SNECMA pour fabriquer des moteurs à pistons Renault. Avant cette triste fin, la société avait développé deux autres appareils à réaction. Le premier, le NC-1071, était un fait un bimoteur à piston NC-1070 re-motorisé avec deux réacteurs Roll Royce Nene de 2270 kg de poussée. Il effectua son premier vol à Toussus le Noble et fut le premier biréacteur français à prendre l'air. Le deuxième appareil était le chasseur à réaction embarqué NC-1080, concurrent des Arsenal VG-90 et Nord 2200. Après la fermeture de la SNCAC, le NC-1080 fut repris par la SNCAN mais sans succès puisque l’appareil fut perdu dans un accident le 7 avril 1950 qui coûta la vie à son pilote, Pierre Gallay. |
Sources : 1) Docavia n° 30 : Les avions de combat Français 1946-1960 Tome II de Jean Cuny |
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